Descriptions
Les larmes. (M. Yourcenar)
ἡδύ, φίλοι, μείδημα τὸ Λαΐδος: ἡδὺ κατ᾽ αὖ τῶν
ἠπιοδινήτων δάκρυ χέει βλεφάρων.
χθιζά μοι ἀπροφάσιστον ἐπέστενεν, ἐγκλιδὸν ὤμῳ
ἡμετέρῳ κεφαλὴν δηρὸν ἐρεισαμένη:μυρομένην δ᾽ ἐφίλησα: τὰ δ᾽ ὡς δροσερῆς ἀπὸ πηγῆς
— Paton edition
δάκρυα μιγνυμένων πῖπτε κατὰ στομάτων.
εἶπε δ᾽ ἀνειρομένῳ, τίνος εἵνεκα δάκρυα λείβεις;
δείδια μή με λίπῃς: ἐστὲ γὰρ ὁρκαπάται.
Sweet, my friends, is Lais' smile, and sweet again the tears she sheds from her gently waving eyes. Yesterday, after long resting her head on my shoulder, she sighed without a cause. She wept as I kissed her, and the tears flowing as from a cool fountain fell on our united lips. When I questioned her, " Why are you crying ? " She said, " I am afraid of your leaving me, for all you men are forsworn."
— Paton edition
Qu’il est doux, mes amis, le sourire de Laïs ! qu’elles sont douces aussi les larmes qu’elle verse de ses paupières aux mouvements pleins de charmes ! Hier, sans aucun motif, elle se lamentait près de moi, la tête penchée sur mon épaule où longtemps elle la tint appuyée. Toute en pleurs, je la baissais ; ainsi que la rosée d’une source, ses larmes glissaient sur nos bouches l’une à l’autre unies. Comme je lui demandais : « Pourquoi ces pleurs que tu épanches ? » - « J’ai peur, me dit-elle, que tu ne m’abandonnes, car vous ne tenez pas vos serments. »
— Waltz edition
Bien doux est son sourire, et ses larmes aussi
— M. Yourcenar
(Long pleur au bord d'un cil qui tremble) ;
Elle appuyait la tête à mon épaule ; ensemble,
Nous rêvions ; soudain, ses lèvres
Soupirèrent ; je les baisai, mais son souci
Persista ; glaçant nos deux fièvres,
Des larmes, source pure et triste, coulaient d'elle.
Et je lui dis : « Mon tendre amour,
Pourquoi ? » Elle : « J'ai peur. Tu t'en iras un jour.
Tout amant est un infidèle. »
Bien doux est son sourire, et ses larmes aussi
— M. Yourcenar
(Long pleur au bord d'un cil qui tremble) ;
Elle appuyait la tête à mon épaule ; ensemble,
Nous rêvions ; soudain, ses lèvres
Soupirèrent ; je les baisai, mais son souci
Persista ; glaçant nos deux fièvres,
Des larmes, source pure et triste, coulaient d'elle.
Et je lui dis : « Mon tendre amour,
Pourquoi ? » Elle : « J'ai peur. Tu t'en iras un jour.
Tout amant est un infidèle. »
Qu’il est doux, mes amis, le sourire de Laïs ! qu’elles sont douces aussi les larmes qu’elle verse de ses paupières aux mouvements pleins de charmes ! Hier, sans aucun motif, elle se lamentait près de moi, la tête penchée sur mon épaule où longtemps elle la tint appuyée. Toute en pleurs, je la baissais ; ainsi que la rosée d’une source, ses larmes glissaient sur nos bouches l’une à l’autre unies. Comme je lui demandais : « Pourquoi ces pleurs que tu épanches ? » - « J’ai peur, me dit-elle, que tu ne m’abandonnes, car vous ne tenez pas vos serments. »
— Waltz edition
Sweet, my friends, is Lais' smile, and sweet again the tears she sheds from her gently waving eyes. Yesterday, after long resting her head on my shoulder, she sighed without a cause. She wept as I kissed her, and the tears flowing as from a cool fountain fell on our united lips. When I questioned her, " Why are you crying ? " She said, " I am afraid of your leaving me, for all you men are forsworn."
— Paton edition
ἡδύ, φίλοι, μείδημα τὸ Λαΐδος: ἡδὺ κατ᾽ αὖ τῶν
ἠπιοδινήτων δάκρυ χέει βλεφάρων.
χθιζά μοι ἀπροφάσιστον ἐπέστενεν, ἐγκλιδὸν ὤμῳ
ἡμετέρῳ κεφαλὴν δηρὸν ἐρεισαμένη:μυρομένην δ᾽ ἐφίλησα: τὰ δ᾽ ὡς δροσερῆς ἀπὸ πηγῆς
— Paton edition
δάκρυα μιγνυμένων πῖπτε κατὰ στομάτων.
εἶπε δ᾽ ἀνειρομένῳ, τίνος εἵνεκα δάκρυα λείβεις;
δείδια μή με λίπῃς: ἐστὲ γὰρ ὁρκαπάται.
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