Descriptions
La vie et le souffle. (M. Yourcenar)
ἠέρα λεπταλέον μυκτηρόθεν ἀμπνείοντες
ζώομεν, ἠελίου λαμπάδα δερκόμενοι,
πάντες ὅσοι ζῶμεν κατὰ τὸν βίον ὄργανα δ᾽ ἐσμέν,
αὔραις ζῳογόνοις πνεύματα δεχνύμενοι.εἰ δέ τις οὖν ὀλίγην παλάμῃ σφίγξειεν ἀυτμήν,
— Paton edition
ψυχὴν συλήσας εἰς Ἀίδην κατάγει.
οὕτως οὐδὲν ἐόντες, ἀγηνορίῃ τρεφόμεσθα,
πνοιῆς ἐξ ὀλίγης ἠέρα βοσκόμενοι.
Tous, tant que nous sommes, nous ne vivons, nous ne contemplons la lumière du soleil qu'en aspirant par les narines un air subtil : tels des instruments, qui reçoivent leur haleine de brises vivifiantes. Qu'une main vienne à arrêter cette fragile haleine, elle nous vole notre vie, nous conduit chez les morts. Tel est notre néant : pourtant nous nous gonflons d'orgueil, nous qui ne nous nourrissons que d'un petit souffle d'air.
— Waltz edition
Nous voyons le soleil et nous respirons l'air ;
— M. Yourcenar
Car notre vie ainsi subsiste, ô pauvres hommes !
Et nous recevons l'être, organes que nous sommes,
Grâce à ce va-et-vient d'une haleine fragile,
Par nos narines absorbant ce pur éther.
Mais qu'une main presse un instant l'isthme de chair,
Le cou, étroit conduit, et ce souffle vivant
S'interrompt, et nous étouffons, vidés de vent,
Néants faits d'un peu d'air dans un soufflet d'argile...
Nous voyons le soleil et nous respirons l'air ;
— M. Yourcenar
Car notre vie ainsi subsiste, ô pauvres hommes !
Et nous recevons l'être, organes que nous sommes,
Grâce à ce va-et-vient d'une haleine fragile,
Par nos narines absorbant ce pur éther.
Mais qu'une main presse un instant l'isthme de chair,
Le cou, étroit conduit, et ce souffle vivant
S'interrompt, et nous étouffons, vidés de vent,
Néants faits d'un peu d'air dans un soufflet d'argile...
Tous, tant que nous sommes, nous ne vivons, nous ne contemplons la lumière du soleil qu'en aspirant par les narines un air subtil : tels des instruments, qui reçoivent leur haleine de brises vivifiantes. Qu'une main vienne à arrêter cette fragile haleine, elle nous vole notre vie, nous conduit chez les morts. Tel est notre néant : pourtant nous nous gonflons d'orgueil, nous qui ne nous nourrissons que d'un petit souffle d'air.
— Waltz edition
ἠέρα λεπταλέον μυκτηρόθεν ἀμπνείοντες
ζώομεν, ἠελίου λαμπάδα δερκόμενοι,
πάντες ὅσοι ζῶμεν κατὰ τὸν βίον ὄργανα δ᾽ ἐσμέν,
αὔραις ζῳογόνοις πνεύματα δεχνύμενοι.εἰ δέ τις οὖν ὀλίγην παλάμῃ σφίγξειεν ἀυτμήν,
— Paton edition
ψυχὴν συλήσας εἰς Ἀίδην κατάγει.
οὕτως οὐδὲν ἐόντες, ἀγηνορίῃ τρεφόμεσθα,
πνοιῆς ἐξ ὀλίγης ἠέρα βοσκόμενοι.
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