Texts
βίβλος Πατρικίοιο θεουδέος ἀρητῆρος,
ὃς μέγα ἔργον ἔρεξεν, ὁμηρείης ἀπὸ βίβλου
κυδαλίμων ἐπέων τεύξας ἐρίτιμον ἀοιδήν,
πρήξιας ἀγγέλλουσαν ἀνικήτοιο Θεοῖο:ὡς μόλεν ἀνθρώπων ἐς ὁμήγυριν, ὡς λάβε μορφὴν
ἀνδρομέην, καὶ γαστρὸς ἀμεμφέος ἔνδοθι κούρης
κρύπτετο τυτθὸς ἐών, ὃν ἀπείριτος οὐ χάδε κύκλος:
ἠδ᾽ ὡς παρθενικῆς θεοκύμονος ἔσπασε μαζὸν
παρθενίοιο γάλακτος ἀναβλύζοντα ῥέεθρονὡς κτάνεν Ἡρώδης ἀταλάφρονας εἰσέτι παῖδας
νήπιος, ἀθανάτοιο Θεοῦ διζήμενος οἶτον
ὥς μιν Ἰωάννης λοῦσεν ποταμοῖο ῥεέθροις:
ὥς τε δυώδεκα φῶτας ἀμύμονας ἔλλαβ᾽ ἑταίρους:
ὅσσων τ᾽ ἄρτια πάντα Θεὸς τεκτήνατο γυῖα,νούσους τ᾽ ἐξελάσας στυγερὰς βλεφάρων τ᾽ ἀλαωτύν,
ἠδ᾽ ὅππως ῥείοντας ἀπέσβεσεν αἵματος ὁλκοὺς
ἁψαμένης ἑανοῖο πολυκλαύτοιο γυναικός:
ἠδ᾽ ὅσσους μοίρῃσιν ὑπ᾽ ἀργαλέῃσι δαμέντας
ἤγαγεν ἐς φάος αὖθις ἀπὸ χθονίοιο βερέθρου:ὥς τε πάθους ἁγίου μνημήια κάλλιπεν ἄμμιν
ὥς τε βροτῶν ὑπὸ χερσὶ τάθη κρυεροῖς ἐνὶ δεσμοῖς,
αὐτὸς ἑκών οὐ γάρ τις ἐπιχθονίων πολεμίζοι
ὑψιμέδοντι Θεῷ, ὅτε μὴ αὐτός γε κελεύοι:
ὡς θάνεν, ὡς Ἀίδαο σιδήρεα ῥῆξε θύρετρα,κεῖθεν δὲ ψυχὰς θεοπειθέας οὐρανὸν εἴσω
— Paton edition
ἤγαγεν ἀχράντοισιν ὑπ᾽ ἐννεσίῃσι τοκῆος,
ἀνστὰς ἐν τριτάτᾐ φαεσιμβρότῳ ἠριγενείῃ
ἀρχέγονον βλάστημα θεοῦ γενετῆρος ἀνάρχου.
Argument analytique des Centons d'Homère.
Voici ce livre du pieux Patricius, qui a mené à bien une grande œuvre en composant avec les poèmes d'Homère un chant précieux, formé de vers illustres, qui célèbre les actes du Dieu invincible : comment il est venu dans la société des hommes ; comment il prit une forme humaine et se cacha dans le sein d'une vierge immaculée, en se faisant tout petit, lui qu'un cercle infini n'avait pu jusque-là contenir ; puis, comment il suça la mamelle de la vierge qui avait conçu un dieu, source d'où jaillissaient les flots d'un lait virginal ; comment Hérode mit à mort des enfants encore en bas âge : l'insensé, qui cherchait à faire périr un dieu immortel ; comment Jean le baptisa dans les eaux du fleuve ; comment il prit pour compagnons douze hommes irréprochables ; à combien d'infirmes le dieu rendit l'usage de tous leurs membres, en chassant leurs odieuses maladies ou la cécité de leurs yeux ; puis, comment il arrèta les flots de sang que perdait une femme gémissante, dès qu'elle eut touché ses vêtements ; combien de gens domptés par un destin rigoureux il ramena au jour du fond des abîmes souterrains ; comment il nous a laissé des souvenirs de sa sainte passion ; comment il fut, par des mains de mortels, étendu dans des liens cruels, - de son plein gré, car nul parmi les habitants de la terre ne pourrait lutter contre un dieu tout-puissant, si lui-même ne le voulait ainsi ; comment il mourut ; comment il brisa les portes de fer de Hadès et comment, par les ordres augustes de son père, il ramena des enfers au ciel les âmes des hommes pieux, étant ressuscité à la troisième aurore qui éclaira les mortels, lui, le rejeton qu'engendra au commencement des temps le Dieu qui n'avait pas eu de commencement.
— Waltz edition
The Argument, an eloquent Apology, of a
Homeric CentoThe book of Patricius, the God-fearing priest, who performed a great task, composing from the works of Homer a glorious song of splendid verses, announcing the deeds of the invincible God; how He came to the company of men and took human form, and was hidden when an infant in the blameless womb of a Virgin, He whom the infinite universe cannot hold; and how He sucked from the breast of the Virgin, once great with child from God, the stream of maiden milk it spouted; how Herod, in his folly seeking the death of the immortal God, slew the still
— Paton edition
tender babes; how John washed Him in the waters of the river ; how He took to Him His twelve excellent companions; the limbs of how many He made whole, driving out loathly diseases, and darkness of sight, and how He stayed the running stream of blood in the weeping woman who touched His raiment; and how many victims of the cruel fates He brought back to the light from the dark pit; and how He left us memorials of His holy Passion; how by the hands of men He was tortured by cruel bonds, by His own will, for no mortal man could war with God who ruleth on high, unless He Himself decreed it; how He died and burst the iron gates of Hell and led thence into Heaven by the immaculate command of His Father the faithful spirits, having arisen on the third morn, the primal offspring of the Father who hath no beginning.
The Argument, an eloquent Apology, of a
Homeric CentoThe book of Patricius, the God-fearing priest, who performed a great task, composing from the works of Homer a glorious song of splendid verses, announcing the deeds of the invincible God; how He came to the company of men and took human form, and was hidden when an infant in the blameless womb of a Virgin, He whom the infinite universe cannot hold; and how He sucked from the breast of the Virgin, once great with child from God, the stream of maiden milk it spouted; how Herod, in his folly seeking the death of the immortal God, slew the still
— Paton edition
tender babes; how John washed Him in the waters of the river ; how He took to Him His twelve excellent companions; the limbs of how many He made whole, driving out loathly diseases, and darkness of sight, and how He stayed the running stream of blood in the weeping woman who touched His raiment; and how many victims of the cruel fates He brought back to the light from the dark pit; and how He left us memorials of His holy Passion; how by the hands of men He was tortured by cruel bonds, by His own will, for no mortal man could war with God who ruleth on high, unless He Himself decreed it; how He died and burst the iron gates of Hell and led thence into Heaven by the immaculate command of His Father the faithful spirits, having arisen on the third morn, the primal offspring of the Father who hath no beginning.
Argument analytique des Centons d'Homère.
Voici ce livre du pieux Patricius, qui a mené à bien une grande œuvre en composant avec les poèmes d'Homère un chant précieux, formé de vers illustres, qui célèbre les actes du Dieu invincible : comment il est venu dans la société des hommes ; comment il prit une forme humaine et se cacha dans le sein d'une vierge immaculée, en se faisant tout petit, lui qu'un cercle infini n'avait pu jusque-là contenir ; puis, comment il suça la mamelle de la vierge qui avait conçu un dieu, source d'où jaillissaient les flots d'un lait virginal ; comment Hérode mit à mort des enfants encore en bas âge : l'insensé, qui cherchait à faire périr un dieu immortel ; comment Jean le baptisa dans les eaux du fleuve ; comment il prit pour compagnons douze hommes irréprochables ; à combien d'infirmes le dieu rendit l'usage de tous leurs membres, en chassant leurs odieuses maladies ou la cécité de leurs yeux ; puis, comment il arrèta les flots de sang que perdait une femme gémissante, dès qu'elle eut touché ses vêtements ; combien de gens domptés par un destin rigoureux il ramena au jour du fond des abîmes souterrains ; comment il nous a laissé des souvenirs de sa sainte passion ; comment il fut, par des mains de mortels, étendu dans des liens cruels, - de son plein gré, car nul parmi les habitants de la terre ne pourrait lutter contre un dieu tout-puissant, si lui-même ne le voulait ainsi ; comment il mourut ; comment il brisa les portes de fer de Hadès et comment, par les ordres augustes de son père, il ramena des enfers au ciel les âmes des hommes pieux, étant ressuscité à la troisième aurore qui éclaira les mortels, lui, le rejeton qu'engendra au commencement des temps le Dieu qui n'avait pas eu de commencement.
— Waltz edition
βίβλος Πατρικίοιο θεουδέος ἀρητῆρος,
ὃς μέγα ἔργον ἔρεξεν, ὁμηρείης ἀπὸ βίβλου
κυδαλίμων ἐπέων τεύξας ἐρίτιμον ἀοιδήν,
πρήξιας ἀγγέλλουσαν ἀνικήτοιο Θεοῖο:ὡς μόλεν ἀνθρώπων ἐς ὁμήγυριν, ὡς λάβε μορφὴν
ἀνδρομέην, καὶ γαστρὸς ἀμεμφέος ἔνδοθι κούρης
κρύπτετο τυτθὸς ἐών, ὃν ἀπείριτος οὐ χάδε κύκλος:
ἠδ᾽ ὡς παρθενικῆς θεοκύμονος ἔσπασε μαζὸν
παρθενίοιο γάλακτος ἀναβλύζοντα ῥέεθρονὡς κτάνεν Ἡρώδης ἀταλάφρονας εἰσέτι παῖδας
νήπιος, ἀθανάτοιο Θεοῦ διζήμενος οἶτον
ὥς μιν Ἰωάννης λοῦσεν ποταμοῖο ῥεέθροις:
ὥς τε δυώδεκα φῶτας ἀμύμονας ἔλλαβ᾽ ἑταίρους:
ὅσσων τ᾽ ἄρτια πάντα Θεὸς τεκτήνατο γυῖα,νούσους τ᾽ ἐξελάσας στυγερὰς βλεφάρων τ᾽ ἀλαωτύν,
ἠδ᾽ ὅππως ῥείοντας ἀπέσβεσεν αἵματος ὁλκοὺς
ἁψαμένης ἑανοῖο πολυκλαύτοιο γυναικός:
ἠδ᾽ ὅσσους μοίρῃσιν ὑπ᾽ ἀργαλέῃσι δαμέντας
ἤγαγεν ἐς φάος αὖθις ἀπὸ χθονίοιο βερέθρου:ὥς τε πάθους ἁγίου μνημήια κάλλιπεν ἄμμιν
ὥς τε βροτῶν ὑπὸ χερσὶ τάθη κρυεροῖς ἐνὶ δεσμοῖς,
αὐτὸς ἑκών οὐ γάρ τις ἐπιχθονίων πολεμίζοι
ὑψιμέδοντι Θεῷ, ὅτε μὴ αὐτός γε κελεύοι:
ὡς θάνεν, ὡς Ἀίδαο σιδήρεα ῥῆξε θύρετρα,κεῖθεν δὲ ψυχὰς θεοπειθέας οὐρανὸν εἴσω
— Paton edition
ἤγαγεν ἀχράντοισιν ὑπ᾽ ἐννεσίῃσι τοκῆος,
ἀνστὰς ἐν τριτάτᾐ φαεσιμβρότῳ ἠριγενείῃ
ἀρχέγονον βλάστημα θεοῦ γενετῆρος ἀνάρχου.
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